CR6 GT Amiante 11 Octobre 2025

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Etaient présents :  

CNRSYves FENECH Coordinateur National de Prévention et de Sécurité (CNPS)  
 Céline BATAILLON Coordinatrice Nationale adjointe de Prévention et de Sécurité (CNPS)  
 Thierry LABASQUE Directeur Adjoint Technique INSU
 Ludovic TESSIER Ingénieur en Prévention des Risques DR17 Bretagne et Pays de Loire
 Arnauld VASSEUR Coordinateur National de la Médecine de Prévention
GEO-OCEAN BrestJean-Pierre OLDRA Lithopréparateur
GEOSCIENCES RennesXavier LE COZ Litho préparateur, membre du COPIL des litho préparateurs de France (LPF)
GEOSCIENCES MontpellierChristophe NEVADO litho préparateur, membre du COPIL des litho préparateurs de France (LPF)
Université de MontpellierLudivine RUGANI Conseillère de prévention
IFREMER PlouzanéMathieu ROSPABE Chercheur Géologue
 Steve Bertho Responsable Service Conditions de travail et Prévention des Risques Professionnels
BRGMGuillaume WILLE Géologue Expert – microcaractérisation des Géomatériaux
INSU ISTEPOmar BOUDOUMA Chargé de Mission Risque amiante INSU

Etaient excusés :

– Géosciences Montpellier

Marguerite GODARD Géologue, Co-responsable plateau technique de Géochimie

– IPGP Cécile PRIGENT Maître de conférences en charge de la lithothèque

– UBO Marielle BOUCHER Conseillère de prévention

Ordre du jour :

1. Point sur le cahier des charges concernant la demande de prestation de prélèvement et d’analyse des locaux potentiellement pollués par de l’amiante naturelle (litholamellage, broyage …) et sa diffusion.

2. Discussion sur la reprise du travail (avec ou sans amiante) dans les différents ateliers de litholamellage et dans quelles conditions.

3. Compilation des données du recensement remontées par les lithopréparateurs et les IRPS.

4. Synthèse des rapports d’analyse des prestations de prélèvement et analyse effectuées, dont on a eu connaissance, et leurs pertinences.

5. Constitution d’un groupe de travail sur la caractérisation des roches amiantifères.

(Constitution du groupe, diffusion…)

6. Point sur le mesurage d’amiante en phase de sciage. Mise en place de chantiers tests lors des opérations de sciage : difficultés actuelles pour y parvenir

7. vos questions, vos besoins, vos retours…

1. Cahier des charges

A l’origine, la note de la DGDR et de la DGDS rappelle la nécessité de réaliser des mesures atmosphériques.
Afin d’avoir des résultats comparables, il est nécessaire de cadrer ces mesures. De ce fait, un cahier des charges est rédigé et mentionne les points importants suivants qui doivent apparaître dans les devis :

– L’accréditation du labo, l’organisme devrait être accrédité

– L’empoussièrement est analysé sur l’amiante naturelle

– La durée de prélèvement de 24 heures. Plus on mesure longtemps, meilleure sera la fiabilité. Aucun agent ne doit être présent dans les locaux lors des prélèvements

– La stratégie d’échantillonnage

– La sensibilité analytique ne doit pas dépasser 0,5

– Un comptage des fibres courtes est exigé

Il est nécessaire d’avoir toutes ces informations dans le rapport d’analyse, avec un rapport de synthèse, un rapport de stratégie et un rapport pour chaque essai.

Les rapports doivent être transmis à Omar Boudouma et Ludovic Tessier.
C’est un cahier des charges proposé par le CNRS qui peut être transmis aux partenaires qui veulent prendre en charge ces mesures (dans ce cas il sera simplement « demandé » aux partenaires de partager les résultats). Le tout est d’essayer de centraliser au maximum les résultats. C’est de la responsabilité des DU de faire remonter les infos et les résultats quand ils sont à l’initiative des mesures.

6 variétés d’amiante sont présentes dans la réglementation. Si le prélèvement et l’analyse détectent autres choses que ces 6 variétés, ce ne sera pas présenté comme de l’amiante, cela illustre bien les difficultés rencontrées dans le cadrage de l’exercice.

Dans le cas où le rapport ne renseigne pas les points du cahier des charges (matériaux contenant de l’amiante au lieu de matériaux contenant de l’amiante environnementale), les prélèvements restent valables. Seules les analyses sont à refaire.
La réglementation impose au préleveur de conserver les échantillons 10 ans.
Soit le prestataire précise qu’il est accrédité et il refait les analyses, soit les échantillons sont envoyés chez un prestataire qui a la bonne accréditation.

Le site du Cofrac donne la liste des labos qui ont la bonne accréditation. Transmettre au prestataire le cahier des charges et celui-ci répondra s’il peut réaliser ou non ces opérations.

2. Reprise des activités

Pour les laboratoires qui sont à l’arrêt, la marche à suivre est la suivante :

– 1. Faire des mesures

– 2. Si les mesures sont négatives, l’activité peut reprendre uniquement pour les roches à risque nul

– 3. Pour les roches sur lesquelles il y a des doutes quant à la présence d’amiante, des analyses en laboratoire accrédité sont nécessaires. Au vu des résultats, les activités peuvent reprendre sur les roches non amiantifères.

Pour la reprise des activités, une évaluation des risques est exigée. Cette évaluation doit être tracée. Elle indique pourquoi et comment le DU a confirmé que l’amiante était absent de l’échantillon à étudier et quelles sont ses preuves pour la reprise des activités.

3. Recensement des données

Le recensement réalisé auprès du réseau de lithopréparateurs et des IRPS renseigne sur :

– La liste des équipements des laboratoires de lithopréparation qui est sensiblement la même d’un labo à l’autre.
Des disparités apparaissent quant aux équipements de protection (sorbonnes, hottes aspirantes, boas)

– Les activités

– Continuées sur les roches non amiantifères

– Arrêtées

➢ Depuis la note d’avril 2024

➢ Ou depuis celle de juin 2025

➢ Ou en attente de formation SS4 et d’adaptation des protocoles

➢ Sur les opérations sciage, concassage, micro-broyage et quartage sur roches amiantifères.

– Les nombreux projets à l’arrêt

▪ Des résultats incomplets sur Thèse

▪ Une collaboration avec l’université de Frankfort avec deadline pour l’utilisation des financements

▪ Des projets avec crédits non-reportables

▪ Des projets avec un PEPR INSU Origins, des retards de démarrage, des surcouts, des impacts sur le maintien des engagements

– Les opérations de mesures réalisées

▪ Empoussièrements dans l’air ambiant

▪ Lingettes

▪ Analyses d’échantillons de roche

▪ Des mesurages en attente du cahier des charges, ou dont le devis a été modifié pour suivre les préconisations du cahier des charges

– Les résultats obtenus

▪ Absence de traces d’amiante,

▪ Résultats inférieurs à 0,9 fibres/L

▪ Résultats inférieurs à 1,5 fibres/L

▪ 3 fibres en 1h30.

– Les opérations prévues

▪ Des tests sur opérateur avec mise en place d’aspirateur HPE classe 4

▪ Des tests sur opérateur avec mise en place de boîtes à gants

▪ Des travaux d’amélioration de la ventilation.

– Des idées d’améliorations

▪ Avec la réalisation de sarcophages en résine Epoxy

▪ Avec la mise en place de caisson de protection, de régulation de débit d’eau, d’aspiration.

Il faudra une expertise pour vérifier et valider ces méthodes, ces protections.

Par ailleurs, tous les rejets vers l’extérieur doivent être filtrés par HEPA voire avec double filtration.

4. Synthèse des rapports d’analyse des prestations de prélèvement et analyse effectuées

Omar Boudouma a repris chacun des rapports d’analyse reçus via la demande de recensement. Dans les nombreux critères à mettre en place pour la réalisation des prestations, seuls les rapports d’analyse en provenance de la DR14 Toulouse sont corrects.

5. Constitution d’un groupe de travail sur la caractérisation des roches amiantifères

L’objectif de ce groupe est de rassembler les personnes intéressées par la caractérisation des roches susceptibles de contenir des fibres d’amiante naturelle afin de statuer sur l’absence ou la présence d’amiante.

Le but étant d’avoir des experts, dans tous les laboratoires de géologie, capables de prendre une décision éclairée en ce qui concerne la présence ou l’absence de fibres d’amiante dans n’importe quelle roche.

En accord avec la législation en vigueur et les différentes normes qui régissent la caractérisation de l’amiante dans les matériaux solides (protocole MDHS 77, NFX 43-050…) nous devrions mettre au point un protocole de caractérisation qui serait utilisé comme support à la formation à la caractérisation de l’amiante dans les roches.

Omar Boudouma invite à diffuser cette information largement auprès de nos collègues intéressés par cette démarche.

6. Point sur le mesurage d’amiante en phase de sciage

Les projets de mesurage sur les opérations de sciage sont à l’arrêt. Le second prestataire avec qui Ludovic échangeait ne répond plus aux demandes.

Steve Bertho précise qu’un support de boîte à gants pour l’appareil de sciage est en cours de finalisation. La boîte à gants sera reliée à une extraction avec filtre.